Dimanche dernier, premiers rayons de soleil sous le ciel de Paris, nous avons mangé notre première glace italienne vanille-fraise au grand Parc du quartier. De la chaleur, des éclats de rire, des jeux dans les arbres avec Ma Grande, et mon cœur qui se tord en pensant à mon tout petit Wael dans sa chambre d’hôpital et à ma sœur qui l’accompagne…La vie continue et ça fait mal, je voudrais que tout puisse être mis en suspens pour être au chevet de mon neveu et être tous les jours une épaule soutenante pour ma grande sœur et son mari mais je ne peux pas… Parce que la vie doit continuer chez nous aussi, que ma famille est là et a besoin de moi, alors j’en viens à me sentir coupable de ne pas être assez présente pour mes filles et mon amoureux, mais pas non plus assez là, comme je le souhaiterais, pour ma soeur et sa famille…je me fais des noeuds au coeur et à l’esprit…mais quand je me pause un peu, je réfléchis, je sens bien qu’être coupable ne me fera pas avancer, que la vie doit continuer, pour que l’on ai l’énergie de soutenir ma sœur, mon beau-frère et leur magnifique Wael , être les meilleurs aides possible, leurs meilleurs alliers dans la bataille, être l’épaule solide qu’ils pourront trouver pour les épauler au mieux.
Aujourd’hui, j’ai passé l’après-midi à l’hôpital, près de ma sœur et de son tout petit, quel bonheur de le voir me faire des grands sourires et rire aux éclats de mes blagues de Tata Fofollette puis s’endormir paisiblement dans le petit lit à barreaux jaune poussin de sa « bulle ». La vie est bien là, elle s’accroche même si elle est égratignée, c’est bon de le sentir et de le garder en mémoire…

Un petit cœur dessiné ce week-end par un ami sur le bras de Ma Grande