La minute d’avant tout allait bien, celle d’après tout bascule, on ne veut pas y croire, on se dit qu’on va se réveiller, que c’est un cauchemar.
Ce mardi en question, ma grande sœur m’appelle, son bébé d’à peine 4 mois est hospitalisé pour une gêne respiratoire…plus que sa « bronchiolite », ce sont ses lésions un peu noires apparues comme des grains de beauté sur son corps depuis quelques jours qui alertent les médecins, comme elles avaient alerté ma soeur. Je sens de l’angoisse dans les messages de ma grande sœur mais elle tient le choc, on se dit comme pour se rassurer « mais non ce n’est rien », et puis une prise de sang, des plaquettes basses, des globules blancs élevés, il y a quelque chose…. Plus tard, une ponction de moelle osseuse et le verdict tombe: c’est un cancer, une leucemie aiguë.
Au bout du fil, ma grande sœur n’arrive pas à prononcer ce mot si terrible, qui nous semble impossible, injuste, elle est, nous sommes, tellement sonnés, perdus, tellement choqués comme frappés, giflés…
Les jours ont passé depuis cette terrible annonce, des jours remplis de noirceurs, puis des jours que je ressens comme remplis d’espoir avec la découverte précise du type de Leucémie qu’a notre petit (mais non moins courageux!) bonhomme, une leucémie aigüe lymphoblastique, celle qui a les meilleurs pronostics de guérison. Je ressens au fond de moi que Wael va se battre et vivre, mais je sais aussi que le chemin sera long…
Le protocole de soin se met en place, il faut faire face à la peur, à la douleur, je reconnais ma sœur si sensible et si courageuse à la fois, une guerrière, ma sœur c’est une guerrière, une protectrice, avec un cœur si doux et si tendre. J’ai mal dans mon coeur, dans ma tête, dans tout mon corps, que cela lui arrive à elle, à eux, j’ai envie de me battre pour elle, de soulager sa peine, de la protéger, de les protéger tous les 3 avec son mari et son bébé. Je sais comme le quotidien des 8 prochains mois de traitement à l’hôpital va être difficile, je sais que c’est leur combat, mais ils savent que nous serons toujours là, à leurs côtés, pour lutter, pour les soutenir, pour les aider; ils sont à chaque seconde dans mes pensées, le coeur sur le coeur, je les aime tant, je vous aime tant…
J’ai hésité à publier ces mots, qui me semblent si durs et aussi si personnels, je les écris aujourd’hui avec l’accord de ma grande soeur parce qu’ils font aussi maintenant partis de nous, que le combat de Wael pour la vie est devenu notre combat…
Je vous aime tellement fort,
ma cousine Emilie, la plus courageuse ❤
Je tremble partout. Je te lis tout le temps. Je te serre fort contre mon coeur et je prierai pour Wael et ses parents. Je t’embrasse fort. Courage!
Il faut s’accrocher. Du côté des parents comme du côté de ce petit bonhomme qui affronte une sacrée maladie de m… Courage à tous !
Je pense ts les jours a vous et a ta soeur, toute mon energie positive va vers ta soeur, son mari et surtout vers wael ! On vous embrasse fort, et n’hesitez pas on est la !!!