Chaque semaine depuis presque trois mois je me dis que je vais parler ici de mes premiers moments à la PMI, les difficultés rencontrées, les belles rencontres et les grandes découvertes!
J’ai donc pris mes fonctions début Janvier, trois mois déjà, presque un quart d’année! Je n’ai pas vu ces trois mois passer, les voici résumés par un « j’aime/ j’aime moins »!
Ce que j’aime le moins dans mon poste:
– voir mon salaire à la fin du mois (pas évident de perdre plus de 50% de mon ancien salaire, celui que je percevais en travaillant dans la communication , mais je commence à m’y faire!)
– les moments ou je ne peux pas prendre autant de temps que je le souhaiterais avec une famille parce que les familles sont, par moment, trop nombreuses, trop pressées…
– les familles agressives, heureusement il y en a peu, celles qui attendent juste un « service » à la PMI et avec lesquelles il est si difficile d’établir une relation de confiance.
– le manque de respect d’un des médecins avec lequel nous travaillons (pour l’instant…). Ce médecin a du mal à comprendre la notion même du travail d’équipe en PMI, la richesse d’avoir une équipe pluri-disciplinaire. Il ne respecte ni le travail des auxiliaires, ni celui de la puéricultrice (parce qu’après tout, nous « n’avons pas fait 7 ou 8 ans d’études comme les médecins » …)
– ressentir la tristesse et les difficultés de certaines familles et se sentir parfois impuissante face à leurs situations.
Voilà pour les aspects délicats de mon nouveau poste. Je prends le temps de les écrire aujourd’hui car étant de nature positive j’ai souvent tendance à gommer les difficultés pour ne garder que le positif. C’est ainsi que j’avance dans la vie! Ici je préfère être exhaustive pour être plus précise!
J’aime passionnément:
– me lever chaque matin en sentant le plaisir d’aller travailler,
– mes horaires qui me permettent d’aller chercher mes filles tôt le soir,
– l’immense complicité qui s’est tout de suite installée entre moi et ma collègue auxiliaire. À la fin de ma première semaine elle m’a avoué un peu gênée qu’elle avait l’impression que « nous nous étions toujours connues ». Je ressens la même chose! Il faut dire que nous avons de nombreux points communs et une vision très proche de notre métier.
– la belle confiance qui se tisse entre notre puéricultrice (responsable du centre) et nous, elle est présente pour nous épauler et nous donne toute sa confiance dans les échanges avec les familles,
– travailler en équipe, réfléchir tous ensemble sur les orientations que nous avons envie de donner à notre PMI,
– la mise en place d’un atelier « parents / nouveaux-nés », que j’ai initié car il me tenait vraiment à cœur de répondre aux besoins des familles de tout-petits. Elles qui sont parfois si perdues au moment où elles découvrent leur parentalité.
– me sentir utile, être à l’écoute, prendre le temps avec chaque famille, vivre des moments entre parenthèses, en écoutant les mamans me parler de la naissance de leur enfant, des premiers instants de vie du bébé, de leurs questionnements…
– la reconnaissance des familles, les remerciements, les idées qu’elles glissent parfois et qui nous font avancer,
– sentir que j’ai encore mille choses à apprendre pour pouvoir mieux soutenir les familles: alimentation, coutumes culturelles, sommeil de l’enfant, allaitement…c’est une belle remise en question permanente de mon métier.
Chaque journée est un nouveau challenge, une nouvelle aventure, je savoure chaque moment vécu à la PMI et je m’investis à 200%!
Des jolies fleurs de printemps qui n’ont pas grand chose à voir avec ce billet mais qui me donnent la pêche!
Bravo, c’est super tout ça, on te sent vraiment épanouie. Et tout ça, tu l’as accompli en pleine grisaille hivernale, alors je pense que les mois à venir vont être encore plus source de satisfaction! Biz
Merci pour tes encouragements Agnès! Cela me touche beaucoup 💕 Grosses bises à vous 4
Cet article m’a été très utile! 🙂 Je suis en train de faire mes révisiosn pour l’oral que je passe lundi à marseille et c’est vrai que si on me pose la question dans quel lieu j’aimerais travailler, j’aurais tendance à dire en PMI. Tu dois te sentir vraiment utile. Ton témoignage me conforte dans le fait que le post irait bien avec ma personnalité et que je pourrais m’y épanouir. Peut tu m’en dire sur tes fonctions au quotidien?
Merci pour ton petit message. Il me fait penser qu’il faudrait que je fasse un billet sur le rôle de l’AP en PMI! En résumé, c’est avant tout un rôle d’accompagnement des parents dans leur parentalité: lors des pesées-conseils (nous parlons d’allaitement, de reconstitution des biberons, prévention de la mort subite du nourrisson, conseil d’hygiène, cordon, peau, nettoyage nez…), durant les ateliers nous guidons les parents pour qu’ils observent leur enfant (son développement), qu’ils jouent avec lui (nous proposons des activités en fonction de l’âge de l’enfant). Durant les consultations médicales, nous complétons le travail du médecin et de la puéricultrice en abordant les thèmes de l’alimentation, du sommeil, de l’éveil…C’est aussi nous qui mesurons et pesons les enfants avant les consultations 😉 Voilà les grandes lignes! J’espère que cela t’aidera. Attention lors de ton entretien, tu peux parler de ton projet de travailler en PMI mais il faut aussi avoir conscience qu’il y a peu de postes en PMI et en maternité. Une majorité de diplômées travaillent en crèche. Donc il faut être ouvert lors de l’entretien à la découverte du rôle de l’AP en structure d’accueil. Des pensées pour ton entretien lundi ! 😉 donne moi de tes nouvelles
merci pour ta réponse 🙂 ça va m’aider pour l’oral. Oui je suis consciente qu’il y a peu de postes, je suis aussi très intéressée par les crèches aussi cela me laissera plusieurs possibilités de recherches lorsque j’aurais mon diplôme. Merci à toi, je te tiens au courant
J’espère que ton oral à Marseille s’est bien passé! Bonne continuation à toi dans cette belle aventure… 😉
Je prends connaissance de ton article et je trouve ta motivation super ! C’est déjà beaucoup de trouver sa voie, mais en plus si tu aides de jeunes parents paumés c’est encore mieux. Je ne garde pas un très bon souvenir de la PMI. Sous prétexte que j’avais rapidement cessé l’allaitement, on m’a bien fait comprendre que je n’avais rien à y faire … Tant que je l’allaitais, j’étais la bienvenue, et après plus rien, sachant que c’est une période difficile, où l’on se retrouve souvent seule toute la journée face à son nourrisson et un peu d’aide nous fait du bien. Si j’ai stoppé l’allaitement, c’est parce que je n’ai jamais réussi à le mettre en place, malgré toute ma meilleure volonté et même après avoir fait intervenir une conseillère en lactation. Bref, il en faudrait plus personnes des comme toi !
Je comprends ta déception Magali par rapport à la PMI et le manque de soutien ! C’est vrai que l’objectif de notre équipe c’est d’essayer d’accompagner au mieux les familles dans leur expérience de « parents naissants », c’est un moment de bonheur mais aussi de grande fragilité… Alors nous essayons d’être présent pour eux au maximum quelques soient leurs expériences (allaitement ou biberon notamment!) 😉 bises et un grand merci pour tes encouragements c’est vraiment adorable 😉
Merci de nous faire partager tes moments, j’avais hâte de lire ce dernier billet pour connaître ton ressenti dans ton nouveau métier, si ça te confortais bien dans ton choix. Je suis moi même en plein questionnement sur mon devenir professionnel, auxiliaire de puériculture m’attire beaucoup mais je ne veux surtout pas travailler en crèche or la demande y est plus grande. Le milieu de la pmi me plairait beaucoup, ça allie la maternité, le rôle social, la protection de l’enfance…
C super ton parcours, c’est une chance de se lever le matin avec la pêche à l’idée d’aller travailler, tu as un rôle pleinement utile auprès des familles, je te souhaite de garder cet enthousiasme au quotidien et de t’épanouir chaque jour.
Merci pour ton petit mot très positif, ça me touche beaucoup 😉
je comprends tout à fait ton questionnement, je suis passée par là quand je réfléchissais à ma reconversion professionnelle! Dans mes recherches, on m’a souvent dit que les places étaient assez « chères » en « PMI » et ça se vérifie pas mal sur le terrain (beaucoup d’anciennes sur les postes en PMI, même si ça tend à changer depuis quelques années, car les puéricultrices qui recrutent trouvent que les « jeunes diplômées » ont des connaissances plus à jour et sont « plus motivées » que les anciennes…)
On m’avait aussi dit qu’il y avait peu de postes en maternité mais aujourd’hui toutes mes collègues de promo qui avaient envie de travailler en maternité ont trouvé des postes en maternité. Il s’agit de postes en vacation pour l’instant mais qui pourraient déboucher sur des postes plus stables ensuite! Bonne route à toi pour la suite, n’hésite pas si tu as des questions ou envie de partager sur le sujet 😉
Quel plaisir de te lire ma Chère Leslie. A travers ton article, il est évident que l’on te sent épanouie par ton nouveau métier même s’il existe évidemment quelques inconvénients. Bravo à toi !
Mille mercis pour ton petit mot Thanh An! Te lire me fait vraiment plaisir et je suis avec plaisir vos aventures au bout du monde! Grosses bises à vous 4 et surtout à ton Basile pour son anniversaire 😉
blog merveilleux et merveilleusement bien écrit!! On comprend bien là ta personnalité, une Belle personne! ça fait du bien! je rentre à l’école AP en Septembre, et ce n’était pas gagné…! Mais ma détermination à eu raison des 600 autres personnes! On ne sait pas trop ou on va surtout quand on a des enfants, un crédit à rembourser et qu on quitte un CDI pour rendre ce rêve réalité, et ça
fait du bien de voir ton parcours, de voir qu on peut rendre CA possible! alors merci! Je te suis pour toute tes autres aventures! ❤
Merci Soulie pour ce joli message plein d’ondes positives! Cela me touche beaucoup! c’est très gentil! Je te comprends tout à fait, ce sera le grand saut pour toi en Septembre, début d’une belle aventure, j’en suis certaine! Bonne route à toi et n’hésite pas à donner des nouvelles, cela me fait toujours plaisir de suivre aussi les lectrices AP du blog 😉
bonjour et merci de partager votre expérience,. je vais passer le concours d’entrée en ecole d AP à la rentrée de septembre,et votre témoignage est le bienvenu. vous est il arrivé de manquer (maladie..) durant votre année de formation? comment cela se passe pour justifier les absences? faut il rattraper les heures manquées?
Bonjour, enfin un témoignage d’une auxiliaire de puer en PMI. Je suis ravie d’avoir trouvé ton blog. Comment as tu trouvé ce poste en PMI car je pense moi même m’y tourné. Peux tu décrire à peu près une journée type ? Je suis moi même en reconversion professionnelle.
Dans l’attente de te lire, merci d’avance
Bonjour Lulu, à la fin de ma formation, j’ai effectué un stage en PMI (mon 5e stage), j’ai adoré et quand une professionnelle de la PMI m’a appris qu’un poste se libérait dans une PMI proche de chez moi, j’ai bien sûr postulé et j’ai été prise! j’étais au bon endroit, au bon moment! Pour les journées type, c’est assez difficile car cela change tout le temps! Mais pour faire simple, nous avons des après midi de « pesées, conseils », où nous pesons les nouveaux nés et accompagnons l’allaitement et les débuts de parentalité. Il y a des journées d’accueils parents-enfants, où les parents viennent jouer à la PMI avec leur enfant/bébé, où nous parlons de développement des bébés, de motricité etc… et enfin il y a les jours de consultations médicales, ou les enfants viennent voir le pédiatre de la PMI (pour les vaccins et le suivi de développement notamment). nous en tant qu’auxiliaire, nous gérons la pré-consultation, le questionnaire avant la visite, pendant lequel nous parlons d’alimentation, d’hygiène, de développement etc… voilà quelques infos. n’hésite pas si tu veux plus de détails à me demander! à bientôt!