Mes 4 semaines de stage s’achèvent déjà! Je ne les ai pas vu passer… Moi qui appréhendais ce troisième stage à cause de l’évaluation prévue avec ma formatrice pour le module 1, des échos pas très positifs que j’avais eu des collègues de promo qui y étaient passées précédemment… J’ai finalement adoré mon stage en crèche dans lequel j’ai trouvé ma place très rapidement. Auprès d’une belle équipe de professionnelles, bienveillantes entres elles et avec les enfants et leurs parents, j’ai découvert le travail de l’auxiliaire de puériculture avec des tout-petits, dans la section des bébés, âgés de 4 à 16 mois environ.
Ce stage a été source de réflexion pour moi, je me suis en effet beaucoup questionnée sur mes pratiques suite à la visite de ma formatrice, qui n’a pas été tendre avec moi. Mais ses remarques m’ont fait avancer, j’ai vu le positif dans cette expérience et surtout j’ai validé ma mise en situation professionnelle pour le module 1! Déjà 3 modules validés! Yes!
Ce fut un stage très enrichissant! J’ai trouvé encore une fois passionnant d’observer les petits vivre, voir les différences de caractères et de développement psychomoteur et affectif entre chacun.
Le projet pédagogique de la structure, c’est-à-dire les grandes lignes de pédagogie qui guident les professionnelles dans leur travail, m’a beaucoup plu, je les ai fait miennes très rapidement:
– la « référence » pour que les enfants aient un professionnel « repère » qui les suit toute la semaine. En cas d’absence, une personne relais prend sa place, cela est fait avec énormément de finesse auprès des enfants pour qu’ils ne se sentent jamais perdus.
– La « sécurité affective », les enfants sont constamment portés, soit dans les bras, soit en écharpe quand cela est nécessaire soit « simplement » par le regard, lorsqu’ils font quelque chose dans la section ils savent qu’ils peuvent se tourner vers l’équipe pour obtenir son approbation, pour être rassuré ou pour être cadré car à cet âge ils commencent à expérimenter les limites, à vouloir comprendre le cadre, les règles qui les sécurisent.
– l’autonomie est favorisée par l’aménagement de l’espace de vie, les jeux sont choisis en fonction du développement des enfants, on respecte les besoins et le rythme de chacun (toboggan, blocs moteurs, maracas, boîtes gigognes, dînette…)
Mon temps d’observation a été très important dans la section, car chez les tout-petits le changement est plus difficile à accepter que chez les moyens et les grands. Ils ont besoin de temps pour s’habituer aux nouvelles têtes. Les mouvements dans la section sont également limités; les professionnelles restent majoritairement au sol avec les enfants et verbalisent toutes leurs actions auprès des enfants, lorsqu’elles se lèvent ou font quelque chose de nouveau par exemple.
L’importance accordée aux transmissions m’a aussi interpellée; les transmissions sont effectuées entre les membres de l’équipe après chaque soin (change, repas, accompagnement vers le sommeil…), l’auxiliaire note sur la feuille de transmission comment cela s’est passé et le précise également à l’oral à ses collègues. Le soir et le matin, les parents très impliqués dans la vie de leur enfant à la crèche prennent de 5 à 15 minutes pour échanger avec les professionnelles. J’ai adoré ces moments où l’on peut partager avec les parents sur ce que l’enfant a vécu à la crèche, les progrès qu’il a effectués dans la journée ou dans la semaine. Je trouve que cela valorise énormément notre travail en tant qu’auxiliaire de puériculture.
J’avais un peu le cœur gros mercredi soir en quittant la crèche emportant avec moi la jolie plante offerte par l’équipe en remerciement de mon implication pendant mon stage!
Cette jolie expérience me fait réfléchir à mon projet professionnel, crèche, maternité, PMI…? Je me laisse encore un peu de temps pour y réfléchir…