Au moment de quitter Paris, en m’asseyant dans le train je suis à la fois heureuse de me retrouver seule, et à la fois triste de laisser mes Lulus pour une semaine. Je sens déjà que les choses ne se passeront pas comme l’an dernier…
En arrivant Pierre et Dominique, nos hôtes à l’amandier, nous préviennent car nous sommes plusieurs à avoir déjà jeûné à l’amandier: chaque jeûne est unique, notre corps répond différement en fonction de notre état d’esprit, de notre état de fatigue à notre arrivée.
Je crois que je suis alors pleine de questionnements. L’an dernier j’ai survolé mon jeûne, comme une guerrière, très peu d’effets secondaires à part les maux de tête, j’ai marché 5 heures presque chaque jour, j’avais une pêche d’enfer …à l’issue de mon jeûne, j’étais hyper bien dans ma tête mais mon corps avaient été bien fatigué! Il y’avait comme un gros décalage entre mon corps et ma tête…
En arrivant à l’Amandier je me demande donc ce qui m’attend, comment je vais vivre les choses. J’appréhende un peu la découverte du groupe car je m’étais tellement plu dans celui de l’année dernière que je me demande s’il me sera possible de m’intégrer aussi bien cette année.
Je rentre dans mon deuxième jeûne en essayant de m’impliquer, de le vivre pleinement. Je suis surprise chaque jour des sensations ressenties. J’ai fait une descente alimentaire en respectant à la lettre les consignes données, arrêt des excitants, puis des protéines puis des féculents pour arriver le jour J à « légumes et fruits uniquement ».
Je me sens en forme et déjà bien libérée de toxines après ces 3 jours de pré-jeune.
Démarrage tranquille, je me sens bien mais je n’ai pas envie de « pousser », je fais les « petites » marches de trois heures le matin, plutôt que les grandes de 5 heures. Nous parlons beaucoup avec les membres du groupes. Comme l’an dernier, nous nous livrons rapidement, partageons des choses personnelles de manière très simple et très spontanée. Je me plais bien entourée de toutes ces personnes aux personnalités et aux parcours de vie si divers, si enrichissants.
Au niveau physique ce jeûne est beaucoup plus difficile pour moi. Il me faudra passer le troisième jour pour me sentir revivre vraiment, je me sens plus faible, ralentie, mais j’apprends à l’accepter et finalement cela fait du bien de vivre au ralenti. Je passe par une grosse phase d’acidose, avec hypoglycémie, le deuxième jour au cours de laquelle je passe plusieurs heures à dormir.
Heureusement, l’hypoglycémie est très bien soulagée en quelques minutes par la prise d’une petite cuillère de miel!
Avec le recul, je ressens vraiment une grande différence entre mes deux jeûnes, je crois que l’année dernière j’ai vécu le jeûne comme un défi que je m’imposais, comme si ma tête voulait dompter mon corps. Cette année c’est tout le contraire, j’ai la sensation d’avoir été plus à l’écoute des besoins de mon corps, de mes besoins, en faisant en sorte que mon corps et ma tête soient bien en phase!
Après cette semaine de jeûne, je me sens vraiment bien dans ma tête et dans mon « nouveau » corps allégé de 4 kilos. J’ai envie de remettre en route des projets que j’avais laissé de côté, j’ai envie de courir, de manger mieux.
Je me ré-alimente doucement en faisant attention, en écoutant ce corps qui me dit « vas-y mollo sur le gras » (pas facile quand on prolonge les vacances dans le Lot, pays du foie gras!), j’essaie d’écouter les signaux qu’il m’envoie. Lui que j’ai longtemps laissé de côté …
Ce deuxième jeûne est une bonne expérience personnelle de lâcher prise, une très belle nouvelle étape dans ma vie 💗
Les tisanes
Le gong de la salle de Yoga/méditation/danse
Vue de la salle de yoga sur la vallée
Randonnée dans le Canyon des Gueulards
L’amandier
Le petit déjeuner de reprise alimentaire (j6)