Mon premier Semi-Marathon (jour J)

Une nuit de septembre 2015, je reçois un mail me proposant de m’inscrire au semi-marathon de Paris, un petit brin de folie me pousse à m’y inscrire immédiatement. Je n’ai  encore jamais couru plus de 10km mais j’ai besoin d’un nouveau défi  pour avancer…après avoir cliqué sur « valider votre inscription » je me dis que je suis  un peu dingue!

Ce premier semi, c’est un challenge personnel, moi qui ai fait si peu de sport ces dernières années, qui n’ai jamais trouvé d’activité sportive dans laquelle je me sente à ma place, qui ai eu du mal à me sentir bien dans mon corps, jamais contente de lui, toujours en train de le malmener, de me malmener finalement…

Le temps passe et j’apprends à m’aimer de plus en plus, à m’écouter, à prendre soin de moi.

Le changement passe par l’alimentation bien sur mais surtout, je trouve, par le sport. Depuis un an je pratique la barre au sol au moins une fois par semaine, deux fois depuis le mois de janvier (et je vois encore plus de bénéfices!) et je cours au moins une fois par semaine.

En préparation du semi, j’ai débuté la course en fractionné, comme je le disais ici, mais je n’ai pas du tout persévéré car dès la première séance je me suis fait mal en faisant travailler trop intensément mes muscles (pas assez préparés!)

Sur les conseils d’une cousine de Lulu, très sportive, j’abandonne donc le fractionné et à la place, je m’astreints à courir 21km (la distance du semi) chaque semaine. Au programme: deux petites courses de 6 km chacune dans la semaine et une sortie plus longue le weekend, avec une bonne partie du tracé « en côte ».  J’allonge la durée de ma sortie longue progressivement pour réussir à courir 16km en une séance à une semaine du marathon. La semaine juste avant le semi je ne cours qu’une seule fois.

La veille de la course. je n’en mène pas large en allant récupérer mon dossard. La trouille de ne pas réussir à aller au bout, la peur de sentir ma douleur de hanche revenir, ajouté  à tout cela la météo qui prévoit du crachin toute la matinée de course et ma motivation vacille.

Toutefois, quelques points positifs à quelques heures de la  course: mon amie avec qui je devais courir le semi à déclaré forfait depuis plusieurs semaines mais cède son dossard à Lulu! Nous allons donc courir notre premier semi ensemble! Nous serons aussi accompagné par l’amoureux de mon amie d’enfance (et future témoin de notre mariage 💗)

Dimanche matin, je suis excitée comme une gamine sur le point de partir en vacances, j’ai bien dormi, le départ de course est à 10:40 mais à 7:30 je suis déjà au taquet! Je reçois quelques sms d’encouragement de ma famille, de mes amis! C’est super de recevoir toutes ces pensées positives ce matin!

9:00, nous quittons la maison avec Lulu. Les filles sont entre de bonnes mains, gardées par leur Mamie Choco.

C’est amusant de voir une troupe de coureurs amassés si tôt le dimanche matin dans des rames de métro. C’est une sorte de procession qui donne un drôle de feeling, on s’observe, on se sourit, il y a ceux qui se sont tatoués sur les joues l’autocollant « mon premier semi », ceux qui viennent en groupe, ceux qui disent qu’ils n’y arriveront jamais,  ceux qui sont seuls mais pianotent sur leur montre de course, celles qui comparent leurs chrono des années précédentes en espérant faire mieux cette année. J’aime bien me sentir entourée de cette foule joyeuse et dynamique. Je suis heureuse d’y être, ça y’est, je me sens prête!

Le dépôt des vêtements à la consigne se fait sans attente, l’organisation de la course est vraiment épatante, rien n’est oublié, les bénévoles toujours souriants. Nous retrouvons notre copain de course et son amoureuse – mon amie d’enfance/témoin -, qui est venue pour nous encourager, ses mots nous motivent! C’est génial de se sentir soutenus!

10:10, nous entrons dans le sas, et rencontrons des copains virtuels rencontrés quelques mois plus tôt sur un groupe Facebook alors que je préparais le semi. Une petite photo souvenir ensemble, quelques encouragements échangés et nous voici tous derrière la ligne de départ, il est 10:40, notre semi débute maintenant.

On est bien tous les trois, les garçons papotent, moi j’ai peur de partir trop vite et de m’épuiser. C’est moi qui donne la cadence, les garçons se calent gentiment sur mon rythme. Il fait froid mais le soleil est, contre toute attente, au rendez-vous. Je me détends au fur et à mesure et je me rends compte que j’ai même assez de souffle pour parler en même temps que je cours.

Les kilomètres défilent au rythme des orchestres de rue installés sur le parcours, je lève le nez, je profite de Paris, ce Paris sans voiture avec ses grandes rues, qui est aujourd’hui rien qu’à nous.

Ma copine d’enfance nous retrouve à Nation, elle nous photographie, nous encourage encore!

À 12km j’ai un petit coup de mou, quelques raisins secs, un quartier d’orange, de l’eau et l’énergie revient; Elle sera présente jusqu’à l’arrivée!

je râle un peu pour le spectacle mais je sais bien maintenant que je vais aller au bout. Au cours des derniers kilomètres, on sent que certains coureurs sont à bout de souffle, on les encourage, on leur tape sur l’épaule pour les motiver à continuer. Nous dépassons le panneau des 20km, dernière ligne droite, on se donne la main avec mes deux compères de course, on accélère, j’ai l’impression d’avoir encore beaucoup d’énergie,  je suis heureuse de passer la ligne d’arrivée en 2 heures, 23 minutes et 45 secondes.

I did it!

I’m a finisher!

photo

3 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Thanh An dit :

    T’es une vraie championne ! Bravo à toi !

    1. Merci Thanh An pour tes jolis encouragements envoyés des philippines qui m’ont fait super plaisir! 💗

  2. Rimailhi dit :

    Bravo et merci pour le partage.

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