Ce soir je suis rincée par ma journée, ma première journée en pédiatrie:
découverte des locaux, de l’équipe, des enfants malades et de leurs familles…l’univers qui sera le mien pour les 4 prochaines semaines.
J’avais les chocottes en me rendant à l’hôpital ce matin, la boule au ventre comme tous les premiers jours, j’ai enfilé mon uniforme avec les autres stagiaires d’au moins 10 ans mes cadettes (!) et nous nous sommes rendues à une réunion d’accueil des stagiaires avec la cadre de santé. Enadrement très organisé, avec recueils de nos objectifs de stage et un bilan quotidien prévu avec nos tuteurs de stage sur le terrain (pour faire le point sur nos acquis et sur les choses encore à améliorer en cours de stage).
Je découvre ensuite mon service, une infirmière et une auxiliaire de puer’ pour 5 enfants hospitalisés pour diverses pathologies.
Ma tutrice est très expérimentée, plus de 20 ans de carrière derrière elle en milieu hospitalier, elle est douce et prend le temps de m’expliquer les protocoles du service, décrypter avec moi les dossiers de soins avec les traitements et points de surveillance pour chaque petit malade. Je la suis toute la journée en l’observant et déjà en fin de service elle me laisse prendre en soin un enfant; je me sens un peu gauche mais encouragée par ma tutrice qui est très positive.
… J’ai commencé à écrire ce billet il y a une semaine déjà mais je n’ai pas pris le temps de le publier; Il faut dire que le rythme est vraiment sportif depuis une semaine, je travaille « d’après midi » donc je rentre tard le soir et ne vois pas du tout Lulu et les filles. On jongle avec nos deux plannings, et la nounou nous aide aussi beaucoup les soirs ou nos agendas ne permettent pas de rentrer assez tôt pour venir chercher les filles à l’école et à la crèche!
Je dois avouer que le bilan après une semaine en pédiatrie n’est pas très positif, j’ai du mal à me sentir à ma place dans ce service; j’ai beau essayer de rester neutre, de ne pas être trop jugeante, je trouve au fond de moi que les professionnels manquent de bienveillance, trop pris par leur tâche quotidienne, pas le temps de parler aux parents, ou très peu, de prendre un enfant qui pleure dans leurs bras, de sensibiliser les parents sur l’éducation de leurs enfants…Les parents eux aussi sont très absents, laissent leurs enfants seuls a l’hôpital pour des raisons familiales… j’ai vraiment du mal à prendre de la distance face a la douleur des enfants et de leur famille… Peut-être suis-je trop dans l’empathie, ou trop sensible? Je ne sais pas mais je sens que je n’ai pas ma place dans ce type de service.
Je vois les choses positivement et me dis que cette expérience est riche, que cela me permet de faire le tri dans mes envies de boulot… Il me reste encore 3 semaines en pédiatrie et je dois également valider ma deuxième mise en situation professionnelle (MSP) avec la visite de ma formatrice… Vivement que tout cela soit derrière moi! Hauts les cœurs!
Ne te décourage pas ma belle. Je pense que tu vas t’y faire. L’empathie est un bon moteur, ce qu’il faut travailler c’est ton regard maintenant. Ces gens ont une réalité qui leur est propre, et je pense que la plupart fait de son mieux (professionnels et famille confondus). Il faut essayer de ne pas être dans le jugement, et apporter ton morceau d’humanité dès que tu le peux pour contrebalancer ta frustration. Tu es dans un service difficile, professionnellement et humainement, et même si tu sais déjà que ça n’est pas ta place. Prends le meilleur et tu apprendras beaucoup… je travaille dans le champ social depuis 4 ans déjà et je sais combien c’est difficile de doser tous les sentiments qui nous assaillent. Je sais aussi que même si je me sens souvent impuissante, je m’enrichis des plus pauvres et même de ceux que je ne comprends pas. Je t’embrasse fort pour le courage. Et pour tes beautés et les horaires, un jour elles comprendront le courage que tu as eu, et elles seront très fières de toi. .. A bientôt!
bon courage à toi.
mon fils a été hospitalisé une semaine quand il avait un mois et ca a été très dur psychologiquement pour nous.
je suis assez d’accord avec toi, les professionnels ne sont pas forcément ds la bienveillance, mais je pense qu’ils ont tellement de choses à faire. j’ai été aussi choquée par les enfants qui peuvent pleurer très longtemps avant que quelqu’un ne vienne les voir…
nous avons eu la chance de nous relayer avec mon mari pour ne jamais laisser notre fils tout seul (même la nuit).
bon courage
Bravo pour ce que tu fais ma poulette et pour ce regard plus distancié et plein d’empathie que tu taches d’amener dans ce service si difficile. Courage pour ce stage et la fin de ta formation. Tu as fait un beau choix et peux être fière de toi. Je t’embrasse
Bonsoir,
Votre post date de plusieurs années mais je tente ma chance malgrè tout… Je suis actuellement en stage en pédiatrie et je dois passer ma MSP la 3ème semaine, cependant je me trouve aussi perdue que vous ! Completement à la ramasse, ne parvenant pas à trouver ma place dans ce service et terriblement mal à l’aise…. Je dors très mal la nuit et me réveille la boule au ventre L’équipe est pourtant accueillante mais je ne comprends pas leur organisation ni la planification des taches. Je ne sais pas du tout quel soin présenter lors de ma MSP car je trouve qu’il n’y en a que très peu… Pouvez vous m’aiguiller, me rassurer ?!
Merci beaucoup
Bonsoir Déborah, je comprends vos questionnements. envoyez moi un mail pour que l’on puisse échanger. leblogdeslulus@gmail.com a très vite.